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#3 TENDANCES INDUSTRIE ET AVENIR DU SECTEUR

À moyen terme, on prévoit un taux de croissance annuel moyen de 3% sur 2013-2016, en ligne avec le taux enregistré entre 2006 et 2012. Le marché du Sport & Lifestyle devrait donc atteindre 308 milliards d’euros d’ici 2016, avec comme hypothèse une croissance positive du PIB mondial. En effet, la croissance de ce marché suit l’évolution des tendances de consommation mondiales.

Les cinq principaux sports, à savoir le cyclisme, le fitness, la marche/randonnée, la course à pied et le football, devraient enregistrer des croissances supérieures à celle de l’ensemble du marché. Par exemple, selon les estimations de NPD, la croissance d’ici à 2016 devrait être en moyenne annuelle de 6% pour la course à pied, de 4% pour le football et de 4 % pour le fitness.

Sources : Kering : document référence 2013

 

Nous pouvons l’affirmer : Le sport est devenu un secteur économique de taille. Et la vente d’équipement qui en découle ne cesse de croitre avec le temps. Le sport est aujourd’hui devenu bien plus qu’une simple activité physique. C’est devenu un concept, qui s’est installé dans de nombreux secteurs. Le premier en tête : l’habillement. Le « sportswear » est devenu un mode vestimentaire. On évalue à seulement 33% la part des achats de chaussures destinées à un usage strictement sportif.

Les chaussures de sport se retrouvent donc beaucoup plus portées à l’extérieur que dans des enceintes sportives.

Avec une dépense sportive qui a atteint les 33 milliards d’euros en 2007, le sport est devenu un enjeu économique de taille. Car qui dit nouvelles pratiques, dit nouvelles infrastructures, nouveau matériel et bien sur, nouvelle tenue. Les moyens mis en œuvre pour répondre à la demande sont parfois impressionnants. Le nombre d'équipements sportifs en France s’élève à 256 883 en 2009, les terrains de jeux étant les plus nombreux. Le marché français des équipements de sport (textiles, articles chaussants, matériel) est estimé à près de 5,9 milliards d’euros dont l’essentiel pour le matériel de sport.

Sources : www.insee.fr et www.sports.gouv.fr

 

Comme nous avons pu le dire précédemment le marché du Sportswear se porte bien, mais en sera il de même dans 10 ans ? Dans 20 ans ? C’est difficile à dire.

Par ailleurs nous pouvons affirmer que la recherche et développement continue son avancé et surprend de jours en jours. Prenons comme exemple un nouvel équipement, mis au point par deux sociétés américaines, qui pourrait révolutionner l’entraînement des athlètes et le spectacle offert aux spectateurs. 

Son nom de code : E39. Une lettre et deux chiffres derrière lesquels se cache un maillot révolutionnaire, mis au point par  Under Armour et Zephir Technology. Au premier regard, rien ne le distingue des t-shirts à compression utilisés dans les sports-co, le fitness et les disciplines d’endurance. Mais cette merveille de technologie est équipée d’un disque lisse, comparable à un CD, placé au niveau de la poitrine et composé de plusieurs capteurs. Grâce à ce matériel, connecté en Bluetooth à un ou plusieurs ordinateurs, il est désormais possible de récupérer et mesurer en direct, pendant l’effort, le rythme cardiaque de l’athlète, sa température corporelle, son seul anaérobie et même, plus inédit, son explosivité et sa force d’impact. 

Bien que ce projet soit développé aux Etats Unis il est évident que s’il marche il arrivera très vite en France. Le recherche et développement a donc encore beaucoup à prouver car de nombreuses opportunités sont à saisir dans ce milieu.

Source : Kine-Sport

 

J’ai pu également lire que le Sportswear était, lentement mais surement, entrain de tuer le luxe. Qu’en est-il ?

Depuis une dizaine d'années, des baskets de luxe appelées « les sneakers » ont fleuri dans l'ensemble des collections des grandes maisons et des créateurs. Leurs prix flambent, dépassant souvent les 400 euros. Cette multiplication de l'offre semble encouragée par une côte toujours plus hype et la progression des ventes. Depuis deux ou trois saisons, le sac à dos a suivi le même chemin que les sneakers. Il n'est plus cantonné aux dos des lycéens et des randonneurs. Loin s'en faut. Sa forme se réinvente et les matières sont nouvelles. 

Les accessoires ne sont pas les seuls à avoir suivi cette révolution. Le vestiaire masculin a vu débarquer de nouvelles pièces dans l'univers du luxe. Le mouvement a été initié dès les années 1970 par Ralph Lauren. Aujourd'hui, le sweat illustre à merveille cette décontraction de la silhouette. Depuis quelques saisons, il a explosé dans les collections alors qu'il n'y en avait pas (ou quasiment pas) dans les premières lignes des maisons. Parkas, blousons et autres doudounes peuvent être réalisés dans des tissus techniques souvent issus de l'habillement sportif.

 

La société change et si l’on ne s’adapte pas à ces nouvelles habitudes vestimentaires on ne comprendra pas le consommateur de demain.

Ce secteur a encore beaucoup à offrir et va continuer son ascension, quel qu’en soit le prix.

 

Clément Dervaux

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